Peut-on utiliser des termes non biblique pour parler de la foi ?

Lorsqu’on cherche à exprimer notre foi, il nous arrive régulièrement d’utiliser un vocabulaire non biblique pour définir un concept, une idée ou encore un ressenti. Mais est-ce légitime ? Lorsque quelqu’un désapprouve un point de vue, l’argument arrive rapidement : ce mot n’est pas dans la Bible. C’est un débat bien connu pour tous ceux qui s’intéressent à la Trinité. En en parlant, Hervan Bavinck dit ce qui suit, une citation proposée par Le bon combat. À noter qu’en parlant de la « théologie biblique », Bavinck ne fait pas référence à l’approche évangélique de cette discipline.

« L’Écriture, en effet, ne nous a pas été donnée pour que nous nous bornions à la répéter mot pour mot à la manière d’un perroquet, mais pour que nous la digérions au moyen de notre intelligence et que nous l’exprimions avec nos propres mots. Tel est l’usage de Jésus et des apôtres : ils ne se contentaient pas de citer exactement l’Écriture au mot près, mais ils ont suivi un processus de raisonnement à l’issue duquel ils ont formulé des déductions et des conclusions fondées sur ces nouveaux mots.

La Bible n’est ni un texte de loi ni un texte de dogmatique, mais elle est la source de la théologie. Elle est la Parole de Dieu. Par conséquent, les mots qu’elle contient sont exacts et possèdent une autorité contraignante, de même de toutes les conclusions qu’on en tire de façon correcte. De surcroît, aucune étude de l’Écriture ni aucune activité théologique ne sont possibles sans faire appel à des termes que l’on ne rencontre pas dans la Bible. De tels termes sont donc utilisés en rapport avec la doctrine de la trinité, mais ils le sont également avec n’importe quelle autre affirmation théologique. […] Ils ne sont pas employés dans le but d’énoncer de nouveaux dogmes qui seraient étrangers, voire contraires à l’Écriture. En fait, c’est précisément le résultat opposé qu’ils cherchent à atteindre : l’objectif est de défendre la vérité scripturaire contre toute forme d’erreur. Ces termes, par conséquent ont davantage une fonction négative que positive.

Ils indiquent la frontière au-delà de laquelle on ne saurait se risquer à moins de sacrifier la vérité révélée. Tout en prétendant adhérer étroitement à l’Écriture, la “théologie biblique” est partie à la dérive, en s’éloignant toujours plus de la Bible, tandis que la formulation orthodoxe, ecclésiastique, de la doctrine — qui emploie des termes qu’on ne trouve pas dans la Bible — a pu revendiquer à juste titre son caractère scripturaire. »

Extrait de la Gereformeerde Dogmatiek de Herman Bavinck’s (1854-1821), originellement publiée en 1895-1899. Le présent extrait est tiré des pages 293-294 d’une réimpression par l’éditeur Banner of Truth Trust de la traduction de Hendriksen (Banner of Truth Trust, 1979, première publication en 1977). Traduction en français : Hervé Mousset

Pour l’article source : https://www.leboncombat.fr/mots-theologie-chretienne/

 

Benjamin Henchoz

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